Thomas GORNET - Bibliothèque

9 Lives Andrew Hudson

Life of a worm Will Flores

Lemon Rainbow Christa Hausmann

Structure and Space Carol Winter

The Rock Enigma Walter C. Hamilton

An Introduction to Neural Science Simon Abramovich

Je porte la culotte

- Coco ! Coco !

Je regarde mon réveil : 7 h 35. Il a sonné il y a dix minutes mais je n’ai rien entendu. Comme tous les matins. Et, comme tous les matins, Maman a hurle depuis la cuisine.

- Coco !

- Oui, Maman ! le suis debout !

Je sors lentement de mon lit, me dirige vers les toilettes, ouvre la porte, lève la lunette, baisse mon pyjama et… me fais pipi dessus ! Hein ? je baisse la tête et manque de m’étouffer avec un hurlement qui n’arrive pas à sortir. JE N'AI PLUS DE ZIZI !!! Et, à la place :rien, un non-zizi, une fente, une... une zézette ! UNE ZÊZETTE ?!?

C’est sans doute un cauchemar, je dois encore dormir. le me gratte la tête pour réfléchir. Et je sens des cheveux sous mes doigts. Des cheveux !! Enfin, des cheveux, c’est normal, mais des cheveux longs ! et doux ! avec une frange ! Ouh là, ouh là ! Lentement, très lentement, je me penche pour me regarder dans le miroir. Horreur ! Là, en face de moi, à la place de mon reflet, je vois une fille. Qui fait les mêmes gestes que moi.

Je retourne dans ma chambre en courant et je saute partout. Ça ne sert à rien mais j’ai l’impression que ça me calme. En tout cas, je suis bien réveillé. Et voyons les choses en face : dans la nuit je suis devenu une fille. Mais pourquoi ça m'arrive à moi ?

Peut-être parce que je me suis moqué de l'appareil dentaire de Laëtitia Taponi hier ? Ou parce que j'ai dit à Ludo que je trouvais que le patinage artistique à la télé, c'était chouette ? J'ai envie de pleurer et de taper sur mon lit en même temps. A la place, je me dis que c'est pas le moment de paniquer sinon ma mère va monter m'enguirlander que je suis en retard. Je vais aller prendre mon petit-déjeuner.

Et, avant, m'habiller.

J'ouvre mon placard. Aaaaaaaaaaah ! Pendues, bien alignées : des robes, des jupes, des chemises courtes et des couleurs claires ! Sur les étagères, des chaussettes toutes fines bien rangées par paires et des slips pliés en quatre. J'en prends un, le déplie. Re-aaaaaaaaaaah !

C'est une culotte de fille ! Avec une sorte de lapin la bouche en croix et un coeur qui lui sort de l'oreille. Comme ça : Je me retourne et me rends tout d'un coup compte que tout a changé dans ma chambre. Je veux dire, c'est ma chambre, avec mon bureau que j'ai eu en début d'année pour mon entrée en CM1, mon lit et ma lampe de chevet mais ce ne sont plus mes jouets et mes posters.

Partout des poupées, des puzzles, des petits chevaux en plastique avec des longs cheveux (des chevaux avec des cheveux ?!?), des carnets de toutes les tailles avec un cadenas et surtout, des livres. Des tonnes de livres ! (Alors que Maman ne veut jamais m'en ache-ter parce qu'elle dit que j'y passe trop de temps et que je ferais mieux de faire du sport).

Bon. J'ai dit que je ne devais pas paniquer. Je fonce tête baissée dans mon placard. Cette fille que je suis doit bien avoir un pantalon quand même. Gagné ! Il y en a même plusieurs, bien rangés dans un coin (les miens, en général, sont en boule par terre).

J'enfile un jean, un t-shirt blanc et descends dans la cuisine, prêt à affronter l'évanouissement de ma mère qui, en me voyant, affiche un grand sourire et me dit : Oh ! ma chérie ! Mais tu es déjà habillée ?

Elle pose son bol de café et ajoute : - Corinne, ma Coco chérie, approche-toi, je vais te faire ta queue-de-cheval. Mais d'abord, viens m'embrasser. Je m'exécute, les yeux ronds, étonné que rien ne la choque et surtout d'aller lui faire un énorme bisou, ce qui ne m'était pas arrivé depuis très longtemps. Dans ce film d'horreur que je suis en train de vivre en direct, je ne m'appelle plus Corentin mais Corinne, je suis une fille et je ne résiste pas quand ma mère me fait des caresses et des bisous.

Dimanche

Je ne sais pas comment ça s'appelle, ces grands arbres tout droits et très noirs.Ça fait des traits de gros pinceaux dans le ciel. De loin, ils sont comme un mur sombre et triste.

De près, quand on est pratiquement à leurs pieds. on se sent minuscule. La tête levée vers leurs sommets, une petite pluie fine me tombe dessus. Le genre de pluie qui ne mouille pas d'un coup.

Le genre en dessous de laquelle on peut rester des heures sans parapluie parce qu'on croit qu'on ne sera pas trempé.

Je suis dans le parc, au milieu d'une pelouse boueuse, les bras le long du corps et la tête en l'air à scruter le haut de ces arbres tout fins. Des nuages gris foncé passent au fond.

Le soleil n'est pas loin. juste derrière. Papa et maman sont à mes côtés et eux aussi regardent le ciel. C'est maman qui a eu l'idée de sortir (signe qu'elle va mieux), d’« aller se promener ».

On a marché d'abord sans but, comme ça, en regardant mollement les vitrines et les passants dans la rue. Et, d'un coup, papa a dit : « On va au parc ? » Sans doute pour éviter de dire : « On va au cimetière ? » Moi, j'aurais bien aimé y retourner, être face à sa tombe, sans la foule des gens d'hier.

Mais je crois que ça ne se fait pas, de retourner si vite au cimetière après un enterrement. Donc nous voilà au parc, les pieds dans la gadoue et le regard au loin.

On est début décembre et il ne fait pas particulièrement chaud mais ça me rafraîchit, cette petite pluie. Comme on dit que ça rafraîchit les idées. Ça les remet en place. Tout s'est passé très vite. en une semaine. Je remonte maintenant le cours de ces sept jours. Je remets mes pieds dans mes pas, en marche arrière.

Samedi

C'est la première fois que je vois papa et maman pleurer.

Enfin non, maman, je l'avais déjà vue pleurer comme une madeleine (une expression à elle, d'ailleurs, et que je ne comprends pas) quand elle avait reçu le coup de téléphone lui annonçant qu'elle avait décroché le poste de secrétaire médicale.

Elle avait sauté partout dans la maison et elle avait dit « Je l'ai ! je l'ai ! », tout en pleurant comme une serpillière (une expression à moi, que je trouve bien meilleure).

Quant à papa, je l'avais vu avoir les yeux à peine rouges le jour où Claudine Poporov et Yorgi Yorganof, son couple de patineurs artistiques sur glace préféré, avaient gagné le championnat du monde.

Donc, aujourd’hui, c'est bien la première fois que je les vois pleurer ensemble.

Ils se sont contenus toute la semaine. Ils sont debout, côte à côte. avec mamie. Papa et maman main dans la main.

À mamie, personne ne lui tient la main parce que papi n'existe plus depuis longtemps et parce que je n'ai jamais vu maman tenir la main de sa mère. Ce n'est vraiment pas le genre.

On ne la voit pas souvent, mamie, car elles ne s'aiment pas trop, toutes les deux. J'imaginais que ça aurait pu être un jour comme aujourd'hui qu'elles auraient pu se tomber dans les bras et se dire enfin tout ce qu'elles ne se disaient sans doute pas depuis longtemps. Mais non. Plus tard, peut-être.

Et c'est une autre histoire. Moi, je suis juste derrière, entre papa et maman, derrière leurs mains jointes.

Régulièrement, papa tourne la tête sur le côté, pour ne pas montrer à tout le monde qu'il pleure, et donc, moi, je vois tout, et ça donne même l'impression, en se détournant des autres, qu'il veut me montrer à moi tout seul ses larmes.

Leurs deux mains serrées sont au niveau de ma poitrine et je peux voir, au-dessus, tous les gens qui défilent pour faire leurs « condoléances ». C'est comme ça qu'on dit : « Toutes mes condoléances. » À ceux qui pleurent quelqu'un qui est mort.

Ça ne sert à rien, ça ne console pas et moi je vois bien que la plupart des gens préféreraient ne rien dire ou à la rigueur un truc comme « C'est trop triste ». « C'est terrible, cet accident », « Il est mort trop tôt, c'est vraiment dégueulasse », ou même juste pleurer face à papa et maman.

Mais non, quelqu'un, un jour. a décidé qu'on ne devait pas faire ça mais dire un mot compliqué et sorti de nulle part, un mot tout fait exprès pour ce moment : « condoléances ».

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Je porte la culotte

- Coco ! Coco !

Je regarde mon réveil : 7 h 35. Il a sonné il y a dix minutes mais je n’ai rien entendu. Comme tous les matins. Et, comme tous les matins, Maman a hurle depuis la cuisine.

- Coco !

- Oui, Maman ! le suis debout !

Je sors lentement de mon lit, me dirige vers les toilettes, ouvre la porte, lève la lunette, baisse mon pyjama et… me fais pipi dessus ! Hein ? je baisse la tête et manque de m’étouffer avec un hurlement qui n’arrive pas à sortir. JE N'AI PLUS DE ZIZI !!! Et, à la place :rien, un non-zizi, une fente, une... une zézette ! UNE ZÊZETTE ?!?

C’est sans doute un cauchemar, je dois encore dormir. le me gratte la tête pour réfléchir. Et je sens des cheveux sous mes doigts. Des cheveux !! Enfin, des cheveux, c’est normal, mais des cheveux longs ! et doux ! avec une frange ! Ouh là, ouh là ! Lentement, très lentement, je me penche pour me regarder dans le miroir. Horreur ! Là, en face de moi, à la place de mon reflet, je vois une fille. Qui fait les mêmes gestes que moi.

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Peut-être parce que je me suis moqué de l'appareil dentaire de Laëtitia Taponi hier ? Ou parce que j'ai dit à Ludo que je trouvais que le patinage artistique à la télé, c'était chouette ? J'ai envie de pleurer et de taper sur mon lit en même temps. A la place, je me dis que c'est pas le moment de paniquer sinon ma mère va monter m'enguirlander que je suis en retard. Je vais aller prendre mon petit-déjeuner.

Et, avant, m'habiller.

J'ouvre mon placard. Aaaaaaaaaaah ! Pendues, bien alignées : des robes, des jupes, des chemises courtes et des couleurs claires ! Sur les étagères, des chaussettes toutes fines bien rangées par paires et des slips pliés en quatre. J'en prends un, le déplie. Re-aaaaaaaaaaah !

C'est une culotte de fille ! Avec une sorte de lapin la bouche en croix et un coeur qui lui sort de l'oreille. Comme ça : Je me retourne et me rends tout d'un coup compte que tout a changé dans ma chambre. Je veux dire, c'est ma chambre, avec mon bureau que j'ai eu en début d'année pour mon entrée en CM1, mon lit et ma lampe de chevet mais ce ne sont plus mes jouets et mes posters.

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